Journée de partage avec divers professionnels et chercheurs ( psychiatres, phoniatres, neurologues, neuropsychologues, psychanalystes, neuropsychologues, cehrcheurs en neurologie, thérapeutes comportementalistes, Gestalt-thérapeute) sur les maniéres de penser l’être humain et de prendre en soin sa souffrance.
Cette journée se déroulera le 10 avril 2015 à Paris, université de Jussieu, Titre : Points de vue partagés sur la connaissance de l’humain : corps, langage, symptômes
Date : Vendredi 10 avril 2015
Lieu : Campus de Jussieu - Amphithéâtre Astier, Bâtiment Esclangon - UPMC - Site Jussieu - 4, place Jussieu, Paris 5e
Date limite d’inscription : 26 mars 2015
Organisatrices
Evelyne Bloch-Gallego, Directrice de recherches Inserm, Neurobiologie du développement, Institut Cochin, Inserm U1016, CNRS UMR8104, Université Paris Descartes. Arlette Pellé, Psychanalyste, Fondation Européenne pour la Psychanalyse. Argumentaire du Colloque - Objectifs scientifiques
Cette rencontre se propose d’ouvrir un dialogue entre neuroscientifiques, psychanalystes, Gestalt-thérapeutes, orthophonistes et pédagogues, afin de penser la portée et les limites des approches mises en oeuvre, et leur manière d’appréhender le fonctionnement psychique, mental et cérébral de l’être parlant.
Il s’agira de rendre plus explicites les présupposés que chacun de ces regards implique et les questions que cela nous invite à poser en ce qui concerne l’éthique. Cela nous conduira à interroger la manière dont nous pensons la "vérité" et ce qui fait valeur à notre époque post-moderne.
Ces conférences seront centrées sur deux grands axes, l’un concernant les recherches en neurosciences, la place de l’imagerie et des progrès techniques dans la connaissance du cerveau. La neuro-imagerie est-elle seulement un moyen d’observer l’activité neuronale accompagnant certains événements psychiques ? Ces recherches véhiculent-elles une nouvelle conception de l’humain, une nouvelle conception du normal et du pathologique ?
L’autre axe portera sur la question fondamentale du nouage du corps et du langage et abordera les inter-actions entre le corps psychique et le corps biologique. La liaison du langage au corps produit des symptômes qui affectent les mécanismes biologiques, les mots agissant eux-mêmes sur certaines images corporelles. Cela nous conduira à questionner et penser ce que nous voulons dire par psychique et piar somatique, à interroger ce dualisme et ses conséquences.
Il s’agira d’apporter des jalons pour cerner la particularité de la relation de soin thérapeutique : rencontre de deux existants ou/et de deux êtres parlants, de deux sujets ou/et de deux corps ; et de situer la pathologie comme une dimension structurelle, une forme langagière à laquelle patient et soignant participent.
Ces développements donneront lieu à interroger la politique de santé mentale actuelle.
Un des enjeux de cette rencontre sera d’ouvrir un espace de réflexion sur les passerelles possibles entre ces différentes disciplines, et leurs outils de recherche et cliniques.
Orateurs
Neurosciences : Francis Eustache (Directeur de recherches en neuropsychologie et neuroanatomie fonctionnelle mémoire, Caen) - Hélène Loevenbruck (Chercheur en psychologie et neurocognition, langage intérieur, Grenoble).
Psychanalyse : Gérard Pommier (Psychiatre, psychanalyste, Paris) - Gorana Bulat-Manenti (Psychologue clinicienne, psychanalyste, Paris).
Thérapie : Marie-Claude Monfrais-Pfauwadel (phoniatre, ORL, Louvain) - Brigitte Aupiais (Orthophoniste enfants, St-Maurice) - Edith Blanquet (Psychologue clinicienne, Gestalt thérapeute, Toulouse) - Jacques Fradin (Comportementaliste et cognitiviste, Paris).
Pédagogues, sciences de l’éducation : Jeanne Moll (Formatrice en sciences de l’éducation, Baden Baden) - Corinne Moy (Psychopédagogue, rééducatrice RASED, formatrice).
Ethique : Hervé Chneiweiss (Président du comité d’éthique de l’Inserm et directeur de recherches en neurosciences - Neurosciences et neuroéthique, Paris).
Programme - Titres des interventions
Brigitte Aupiais, Orthophoniste enfants, langage aux Hôpitaux de St-Maurice, 94 - "Coexistence de troubles neuropsychologiques et de troubles du comportement chez l’enfant. Quelle prise en charge ?" Edith Blanquet, Psychologue clinicienne, philosophe, Gestalt thérapeute, (Toulouse) - "Penser l’être humain comme sujet/ structure ou bien le penser comme processus de subjectivation/ in-formation langagière (Gestaltung) ? Conséquences quant à la manière de penser la pathologie et la posture du thérapeute". Gorana Bulat-Manenti, Psychanalyste, Paris -"Corps biologique, corps psychique : quel lien ?" Hervé Chneiweiss, Président du comité d’éthique de l’Inserm et Directeur de recherches en neurosciences - Laboratoire Neurosciences Paris-Seine, Jussieu -"Neurosciences et neuroéthique" Francis Eustache, Directeur de recherches en neuropsychologie et neuroanatomie fonctionnelle mémoire - Inserm - Caen. Unité de recherche U1077, Inserm, EPHE, Université de Caen/Basse-Normandie - "L’étude de la mémoire humaine et de ses troubles". Jacques Fradin, Directeur de l’IME, comportementaliste et cognitiviste, Paris -"Émergence d’une thérapie neurocognitive". Hélène Loevenbruck, Chargée de recherche CNRS en Langage et Cognition ; Laboratoire de Psychologie et NeuroCognition - CNRS UMR 5105 - Grenoble -"Les neurosciences cognitives et les manifestations du langage intérieur". Marie-Claude Monfrais-Pfauwadel, Phoniatre, ORL - Université Louvain, Belgique - "Quand la génétique bouleverse la nosologie : illustration par le cas du et des bégaiements". Jeanne Moll, Dr en sciences de l’éducation, formatrice à l’Agsas - Association des groupes de soutien au soutien ou Balint pour enseignants -"Sensibiliser, dans le champ pédagogique, à la complexité de l’humain". Corinne Moy, Dr en sciences de l’éducation, Enseignante rééducatrice, formatrice (Paris) -"L’aide rééducative à l’école : le corps en jeu dans une dynamique relationnelle et symbolique". Gérard Pommier, Psychiatre, psychanalyste, Professeur en psychopathologie à l’Université Paris Diderot - "Hypothèse sur la mémorisation des traces".
Frais d’inscription
Public : chercheurs en biologie, médecins neurologues, psychiatres, phoniatres, psychanalystes, psychothérapeutes, orthophonistes, enseignants, étudiants Nombre limité à 85 personnes Bons de commande et chèque à l’ordre de Agent comptable secondaire Inserm DR Paris V, directement envoyés à Délégation Régionale Paris V >>Tarif plein : 80€ HT (incluant accueil petit-déjeuner, pauses cafés et buffet du midi)
>>Tarif doctorant, post-doctorant : 50€ HT (incluant accueil petit-déjeuner, pauses cafés et buffet du midi)
>>Tarif étudiant hors structure de recherche : sur justificatif carte étudiante, 45€ (incluant accueil petit-déjeuner, pauses cafés et buffet du midi)
Pré-inscription et renseignements : neuropsy10.04.2015@gmail.com
Titre de l’intervention de Edith Blanquet : " Penser l’être humain comme sujet, structure/ ou bien le penser comme processus de subjectivation/ in-formation langagière (Gestaltung) ? Conséquences quant à la manière de penser la pathologie et la posture du thérapeute"
Résumé : Cette présentation commencera par le contexte d’une époque, celle que nous nommons moderne ou post-moderne. Nous en dégagerons rapidement quelques axes de lecture : la mort de Dieu et l’avènement du sujet humain, le développement de la technique, la manière de penser la vérité et le mode de penser des sciences. L’explication de l’homme : les pathologies mentales et leurs étiologies, de la psyché au cerveau, de la psychologie à la neuropsychologie. nous nous pencherons davantage sur une autre manière de penser qui ne vise pas ã fonder en raison : celle que la méthode phénoménologique met en oeuvre et qui délaisse le symptôme pour accueillir le phénomène. Pranant appui sur la manière dont Heidegger nous ouvre une alternative à une anthropologie avec sa méditation de l’être humain compris comme Dasein, nous aborderons les travaux de Médard Boss et de la psychiatrie phénoménologique pour proposer une manière de comprendre ce que veut dire pouvoir être corporel, ce queveut dire le monde et ce que peut vouloir dire vérité. Si nous en avons le temps, nous envisagerons la théorie du Self initialement élaborée par Fritz Perls, fondateur de la Gestalt-thérapie, théorie remaniée selon la pensée du Dasein. Ce faisant, nous ouvriront des questions et proposerons des témoignages quant à une telle posture d’accompagnemet "psycho"-thérapeutique.
site de inserm pour infos : http://www.idf.inserm.fr/rubriques/actualites-scientifiques/colloques
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