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Compte rendu N°17

P126 à128 lecture


Compte-rendu 17 - Corinne Simon, Frédérique Remaud, Marie-Christine Chartier, Edith Blanquet - janvier 2021 - La Vacheresse - p 128

En préambule : La relation herméneutique : « au commencement les lettres étaient en close, dieu les regardait et jouait avec » ... c’est fabuleux la place des lettres dans l’alphabet hébraïque et tout ce que ça questionne de la manière dont on entend l’alphabet qui n’est pas un outil : la question du monde est une impression au sens imprimer qui a à voir avec la forme des lettres elles-mêmes et le mouvement des lettres... ce n’est pas dieu qui est devant l’alphabet comme s’il le contemplait, c’est une manière d’y venir en présence... Il n’y a pas dieu et les lettres et l’alphabet. Et quand il crée le monde ce n’est pas lui qui crée à partir des lettres, ce sont les lettres qui se présentent à lui en lui demandant l’honneur d’être premières.

L’entretien de la parole c’est, que veut dire entretenir ? prendre soin ? prendre garde ?

« L’homme est homme en tant qu’il prête écoute à l’annonce de cette offre  » p126 Il n’est pas le maître de la parole, il lui est donné la possibilité de prendre place... partition c’est à dire ouvrir le lieu de sa présence toujours « plus d’un » et jamais deux (Dasein est toujours in-der-Welt-sein/mitsein). Dire c’est diviser, diffracter c’est à dire tenue d’un rapport... ne pas isoler des choses distinguées mais s’y rapporter et c’est ce rapport qui est un acte de venue en conscience, diffraction provisoire... Dans la quotidienneté nous n’avons pas conscience d’être des personnes séparées : lorsqu’on buvait le café tout à l’heure, la question de où j’étais et de où vous étiez ne se posait pas... cette question là advient chaque fois qu’elle se pose c’est à dire chaque fois qu’on fait une torsion particulière qui est de questionner, d’intellectualiser quelque chose qui va de soi dans la quotidienneté, où il y une danse des corps et des objets qui fait qu’il y a une geste humaine. Ce n’est jamais pensé comme attribué/différencié... c’est le propre de la vie quotidienne... De prime abord et le plus souvent je ne suis pas moi-même... je ne me prends pas en vue ni je ne prends en vue quoique ce soit. Je me sers de la tasse mais ne l’isole pas ni ne l’identifie en tant que tasse. Je bois du café et je ne m’identifie pas comme un corps dans lequel il y a du café qui rentre... tout ça se passe comme une évidence, comme un « plus d’un »... une fluidité qui a toujours déjà eut lieu. Je m’y approprie quand je le prends en vue et quand je suis amené à l’assumer c’est à dire en prendre charge/responsabilité /conséquences… y compris quand je mets le doigt dans le pot de confiture et que c’est pas bien... Ça donne à entendre quelque chose qui serait « l’éveil », qui amène à une façon d’être... une attention... une sensibilité particulière... sérénité… qui serait accepter à partir de ce qui est et pas à partir de ce que je veux, et qui ouvre à se sentir moins dupe de l’hydre à neuf têtes de l’ego (que les têtes surgissent tout autant mais on les coupe plus facilement). Il y a des manières de boire le café qui seraient « y être pleinement » et des manières qui sont dans le dévalement, le glissement de la quotidienneté. Ce qui est posé dans le bouddhisme ou la mystique c’est quelque chose de la pleine présence et qui n’est pas celle d’un je. La pleine conscience/conscience psychologique n’a rien à voir avec la venue en présence qu’on appelle dasein et qui est laisser être, c’est sérénité... La posture du Dasein est davantage une posture mystique , autre que égoïque ( rationalité et conception substantielle de l’humain comme sujet). Et le parti-pris-d’y-voir clair en conscience a toujours à voir avec la conscience morale de « Jiminy Cricket » et pas avec la conscience d’un ego. D’où cette manière particulière de veiller à ce dont il est question avec parler... la parole. Parler c’est répondre à l’appel de la parole. L’articulation phonatoire avant même d’être signifiante est le rythme d’une présence... par où ça respire. Chaque lettre participe d’un mot et ouvre des manières de faire sens. Le sens n’est pas enfermé dans une lettre... La lettre est une direction et en ce sens la calligraphie est une gestuelle. Les lettres ont une dynamique, une tenue…nous appellent à prendre soin. L’hébreu est une langue qui ne peut pas être parlée et qui est tout entier présent dans la Bible... il n’a de sens qu’au sens de ce texte et n’a jamais été parlé en dehors ni autrement... toute la possibilité du sens de l’hébreu est livrée là... Ça décloisonne toute la manière de penser l’alphabet, ce que la pensée juive a toujours fait d’emblée. L’herméneutique (le swing du sens cf Zadganski, séminaire « gestion génocidaire du globe »)) c’est de faire foisonner toutes les manières d’avoir dit : que cette phrase elle nous appelle à entendre ainsi, ou bien, plutôt que... elle peut aussi vouloir dire tout le contraire ou autre chose( le principe de non contradiction propre à la logique rationnelle n’est pas ici pertinent). On ne peut que s’incliner devant la profusion et l’échappée du sens. Penser pour un juif, c’est porter une question et en prendre soin, c’est à dire se laisser travailler et non pas produire un dogme. Il n’y a pas d’explication à trouver, il y a que de l’explicitation, un mouvement, un chemin…sans cesse ouvert et jaillissant. Du coup on est avec : parler c’est prendre place, c’est habiter dans le sens de tisser un habitus... « tiens ? j’ai compris ça » sans jamais perdre de vue que j’ai entendu cela à la place de... plutôt que... que ce n’est jamais définitif mais sans cesse à-venir, venue, rien n’est stable, rien n’est arrêt ( le Dasein est temporain). Donc il ne peut pas y avoir d’identité fixe selon cette manière de penser, il n’y a que de l’altérité puisque l’identité a à voir avec la durée, la continuité de quelque chose, alors que tout survient. Il faudrait oser regarder les aprioris et les accepter, oser regarder les évidences avec lesquelles nous avons déjà tissé et les assumer, y prendre part ; du coup nous pouvons les prendre comme des appuis provisoires... c’est cette branche là plutôt qu’une autre et ne pas prétendre être maitre et possesseur du sens.

D. - « La métamorphose a lieu comme migration... J. - « ... au cours de laquelle un site est délaissé en faveur d’un autre... » D. - « ... en vue de quoi il est besoin de situation. J. - « Le premier site est la métaphysique. Il s’agit de migrer d’une manière d’entendre la parole et la pensée en reconnaissant un site, un lieu premier qui est celui de la métaphysique c’est à dire une manière de faire lieu qui a définit des règles que l’on appelle les règles de la logique (table des catégories). Logos est devenu cueillir et rassembler selon certaines règles et du coup logos, legein est devenu logique selon les règles de l’entendement ( qui vise le concept, le plus général), principe de durée et de non contradiction : cela = ratio .

D. - « Et l’autre ? Nous le laissons sans nom. J. - Entre temps je comprends de moins en moins comment le conte Kuki a pu s’imaginer trouver dans votre chemin de pensée une aide pour ses tentatives d’esthétique. Car votre chemin laisse derrière lui avec la métaphysique toute esthétique, puisque cette dernière y trouve son fondement. » L’esthétique trouve son fondement dans la métaphysique. La question est : qu’est-ce que veut dire esthétique ? Qu’est-ce que le japonais a déjà compris comme esthétique pour dire que ce que fait le conte Kuki ne correspondrait pas à sa quête esthétique ? comment s’est-il pas laissé questionné par esthétique ?

D. - « Mais de telle sorte qu’à présent seulement nous sommes en état de méditer le déploiement de ce qui est esthétique en le renvoyant à ses limites. » J. - « Peut-être est-ce par cette perspective que Kuki a été attiré ; car il était bien trop plein de pressentiment, bien trop avisé pour s’occuper de calculs avec de simples doctrines. D. - « Il employait le terme européen d’« esthétique » mais il cherchait autre chose... Il s’agit de migrer d’un site de la parole pour un autre qui n’a pas de nom. On ne sait pas quelles sont les tentatives d’esthétique du conte Kuki. On sait qu’il s’est appuyé sur la manière européenne de penser esthétique pour tenter de définir le Iki c’est à dire la définition classique de l’esthétique telle qu’elle est conçue à partir de ce que l’on appelle métaphysique (p100 : « Vous comprendrez à présent à quel point la tentation était grande pour Kuki de déterminer le Iki à l’aide de l’esthétique européenne, c’est à dire, selon votre indication, de le déterminer métaphysiquement. ») Le conte Kuki ne cherchait pas à définir ce qui était esthétique en le rabattant dans la pensée occidentale pour le faire entendre, il était avec une question de l’esthétique, de l’art, une question qui le taraudait beaucoup plus que de se faire connaître et de transmettre.

J. - « Iki, un mot qu’à présent même je ne me risque pas à traduire. » Il se passe là quelque chose qui s’éprouve et qui prend mesure du risque à traduire, de la façon dont cela nous concerne et ex-pose. La parole n’est pas une simple affaire de traduction d’une langue à une autre. Ça a à voir avec l’herméneutique : la parole est lieu de séjour... la signification n’est pas enfermée dans un mot et ne peut pas être transposable d’une langue à une autre impunément. La traduction laisserait entendre une équivalence dans toutes les cultures, qu’il n’y aurait pas d’habitation humaine dans les manières de dire. Manger avec des baguettes n’est pas manger avec une fourchette... les baguettes ne sont pas une fourchette pour un oriental, ce n’est pas une transposition. Cela nous donne à entendre que la langue ne peut pas être un outil. et que la communication est de nos jours conçue comme maitrise technique… tout autre qu’une parole habitée. « à présent même » : il prend là la mesure de la prétention de traduire Iki par esthétique, même au sens de la métaphysique. Parce que dans la pensée métaphysique on a pensé que l’on pouvait enclore le sens, l’éclairer complètement et l’arraisonner dans un mot (ça, ça veut dire ça !), d’où l’idée des machines pour traduire déjà programmées. Le dictionnaire est une mise en situation pour donner quelque chose à entendre qui n’est jamais clairement arrêt ( toujours il nous ouvre aux nuances ). « Je ne me risque pas » ... je ne m’expose pas à faire comparaître ce mot devant le tribunal du sens en prétendant que moi, je sais ce qu’il veut dire plutôt que lui pourrait m’appeler à comparaître c’est à dire venir en présence dans toute l’épaisseur que cela requiert... que ça m’appelle à répondre quelque chose (hep ! Qu’est ce que tu as compris ?) Quand je prétends traduire la langue, c’est moi qui la maitrise alors que c’est la langue qui me traduit c’est à dire qui me convoque à comparaître, ce qui est une posture tout à fait surprenante... il ne s’agit plus alors de maîtriser mais de s’incliner. C’est la langue/parole qui m’assigne à résidence, cela veut dire que tout, quoique ce soit, ouvre la question du sens. Cette question du sens se pose à nous, c’est entre autre une des guises par lesquelles nous traduisons les choses, avec cette manière de jouer avec les sons qui produisent des phrases... cette manière de respirer... est-ce qu’on pourrait dire que parler c’est respirer aussi ?

D. - « Mais peut-être pouvez-vous maintenant mieux circonscrire ce que ce mot, de façon voilée, nous donne à entendre en nous faisant signe ». Que veut dire circonscrire ? C’est le chemin de ronde, c’est faire le tour de quelque chose mais il y a plein de manières de faire le tour... il y a faire le tour dans le sens de vouloir maîtriser ou il y a faire le tour dans le sens de tourner autour... précautionneusement en prenant le temps de se laisser surprendre, d’éprouver les nuances, le surgissement. « Ce que ce mot, de façon voilée... » ce n’est pas en pleine lumière et on ne va pas en faire le tour précis... ça se cache en même temps, il y a de l’ombre, du mouvement. « nous donne à entendre... » : nous invite à en dire quelque chose, nous invite/éprouve. « en nous faisant signe » : c’est lui qui en nous faisant signe, fait signe ; ce n’est pas moi qui reconnaît dans ce mot ce que je sais déjà... Il fait signe de façon voilée et du coup je tourne autour et m’y affecte . Dans circonscrire il y a à la fois l’idée de tourner autour, de cerner et l’idée de tourner autour sans cesse puisque ça échappe... On peut le clôturer mais c’est une clôture qui n’est jamais arrêtée... il y a de l’ombre et toujours des échappées…. Erwin Strauss « la caresse est un mouvement infini d’approche »… Ce dont nous parlons, ce dont il est question va faire venir en présence quelque chose (une chose autre qu’un objet) d’un peu connu que je prétends connaître mais que je ne connais pas justement. L’important n’est pas seulement ce que j’en entends mais que je m’y éprouve chemin faisant... c’est un temps d’existence inouï et intraduisible (par exemple cueillir la mâche plutôt que d’aller l’acheter au supermarché) mais qui se dit « j’ai ramassé de la mâche » ou « j’ai vu un canard nager dans la marre ». La lecture de ce point de vue, nous amène à nous étonner et à acceuillir/ endurer ce qui nous éprouve, pas juste à maîtriser les écrits d’un penseur... lire n’est pas juste un travail théorique.

J. - « Soit, mais seulement après que vous aurez précisé le déploiement de ce qui est esthétique. » Avant de traduire et d’utiliser le mot esthétique ça amène à mesurer que non seulement le japonais ne s’autorise plus à traduire Iki par esthétique, mais aussi est-ce qu’il imagine l’inouï de dire esthétique ? c’est à dire déjà l’idée que l’on aurait compris et que du coup on pourrait transposer un mot par un autre (comme lorsque l’on dit que les baguettes sont la fourchette des orientaux).

D. - « Cela a déjà eu lieu dans le déroulement de notre entretien, et précisément là où nous ne parlions pas en propre de cela. » Traduire ouvre à tourner autour de quelque « chose » que nous donne à entendre Iki et qui nous invite à en mesurer l’épaisseur mais là encore le Demandeur nous oblige à ralentir et prendre le temps de nous étonner d’envisager que Iki pourrait se traduire par esthétique (et pas tuyau de poêle). Pour quoi/qui c’est ce mot là qui lui vient pour traduire Iki ? Et pas un autre ? Il y a bien tout un chemin qui s’est opéré qui a aliéné tout un tas d’autres manières de dire possibles au « profit » celle-là. « Cela a déjà eu lieu... » on l’a déjà fait ... ailleurs, « là où nous ne parlions pas en propre de cela », est-ce parce que je l’ai déjà fait voudrait dire qu’il ne faut pas le faire à nouveau frais ? et que ce serait réglé une fois pour toute ?

J. - « Vous voulez dire quand nous étions en train de situer la relation sujet-objet ? » Cela donne lieu à une épreuve : ah bon ?... Où est-ce qu’on en a parlé ?... vous voulez dire à ce moment là ?... est ce qu’on parle de la même chose ? ... cela donne lieu à une intensité, une épreuve qui nous ex-iste et pas juste un discours.

D. - « Où cela aurait-il pu avoir lieu ailleurs ? Par l’intermédiaire de ce qui est esthétique, ou plutôt disons : par l’intermédiaire de l’expérience vécue et à l’intérieur de son domaine canonique, l’œuvre d’art est par avance changée en objet de sentiment et de représentation. Seulement là où l’œuvre d’art est devenue objet elle peut supporter l’exposition et le musée... » « où cela aurait-il pu avoir lieu ailleurs ? » Il ne s’agit pas de ailleurs que là mais plutôt ... est-ce que ça pourrait se dire aussi dans un autre endroit ? Ça ne dit pas que ça n’est pas le bon endroit ni que c’est là... on cherche les endroits où ça pourrait se dire. « Par l’intermédiaire de ce qui est esthétique » il dit d’abord qqchose qui est rassemblé, « ou plutôt disons... » et là, il ouvre, il va expliciter l’intermédiaire de ce qui est esthétique. « Par l’intermédiaire de l’expérience vécue et à l’intérieur de son domaine canonique.... » Canonique : quelque chose qui est arrêté, avéré... le domaine habituel presque sacré... qui a été canonisé. Un texte canonique c’est comme un évangile, d’avance on le respecte, d’emblée on s’incline, on ne le questionne pas du moins selon l’approche Chrétienne... Des règles et des principes sur lesquels on s’appuie toujours déjà pour parler et que du coup on ne peut pas questionner puisqu’on s’appuie dessus... Ce sont des propos canoniques et pas juste mon opinion. On parle d’un domaine qui est l’expérience vécue et à l’intérieur de ce qui est convenu, de ce qui fait loi dans cette expérience vécue. « L’œuvre d’art est par avance changée en objet de sentiment et de représentation... » Cela veut dire : qu’est-ce que tu en penses de cette œuvre d’art ? Je la trouve super bien... elle me donne ce goût-là ... donc c’est mon opinion c’est à dire « mon vécu » qui me fait dire que c’est de la merde ou que c’est de l’art. On a l’idée qu’une œuvre d’art, elle est toujours l’objet d’une opinion…et l’opinion, le sondage témoigne de notre époque désertifiante. Il y a des règles sur lesquelles on est convenu qu’on ne peut pas discuter même pour dire ce qui est beau et pas beau et que ce n’est pas juste lié aux émotions. Qu’il y a des œuvres d’art qui sont de l’art et d’autres où l’on sait que ça n’en ait pas et il n’y a pas besoin de discuter là dessus... un artisanat n’est pas une œuvre d’art. Dans notre société du culte de l’ego on ramène tout à des opinions où « tout vaut et rien ne vaut » et où on arrive à tout réduire, alors que selon certaines règles on ne peut pas tout dire. Le règne de l’opinion amène à dire n’importe quoi... comme si je pouvais dire la sardine à l’huile est une œuvre d’art... C’est une recette éventuellement prisée mais pas une œuvre d’art... comme un bol n’est pas une œuvre d’art, c’est un travail artisanal. « Seulement là où l’œuvre d’art est devenue objet elle peut supporter l’exposition et le musée... » Dans un musée on voit l’explication d’un tableau que l’on doit prendre soin de lire et où l’on entend ce qui est convenu d’entendre. L’œuvre est organisée comme un objet d’attention avec un mode d’emploi c’est à dire la manière officielle de comprendre un tableau. Il y a un texte, un commentaire, on est prit dans l’histoire de l’art... le monde de l’art... un numéro et une valeur. Dans un musée, un tableau devient un objet d’exposition, un objet dont on aurait fait le tour d’un coup, ce n’est plus un tableau. Lorsque l’artiste fait un tableau, ce n’est pas pour le mettre dans un musée... il le fait parce que ça lui parle et quelqu’un à qui ça parle l’achète et le met dans son espace de vie pour être interpellé et le regarder... Ce n’est pas un objet de déco.

J. - « ... et être du même coup objet d’évaluation et d’estimation.  D. - La qualité artistique est devenue un facteur déterminant pour l’expérience moderne de l’art. J. - Pourquoi ne pas dire tout de suite : pour le marché de l’art. » Ça amènerait à... est-ce qu’on fait encore l’expérience de l’art à l’époque moderne ?


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